Vous êtes ici : Accueil > Actualités > Toutes les actualités > Session Chambre du 12 mars 2021

Session Chambre du 12 mars 2021

Accéder aux flux rss de notre siteImprimer la page

Les élus se sont réunis en session (à distance) vendredi 12 mars 2021 pour approuver le compte financier 2020 de la Chambre d’agriculture. L’occasion de faire le point sur les nombreux sujets d’actualité et d’interpeller les services de l’Etat sur l’ensemble des inquiétudes qui pèsent sur la Profession.

En introduction, David CHAUVE est évidemment revenu sur cette année 2020 inédite, ses impacts directs sur le fonctionnement de la Chambre et son lot de perturbations sur la profession très hétérogènes en fonction des filières. Après déjà un an de crise sanitaire, il a souligné la vigilance à apporter sur le risque d’isolement des agriculteurs qui, compte tenu des mesures en vigueur et de la diminution des échanges sur le terrain, peuvent prendre un peu de distance avec leurs structures, avec leurs pairs…

Mais le COVID19 ne doit pas reléguer les problèmes de fond au second plan et « il a d’ailleurs bon dos notamment pour parler du prix à la production » a déclaré David CHAUVE. Le prix reste LE sujet principal et les élus ont largement rappelé aux services de l’Etat l’urgente nécessité d’envoyer un signe de considération à la profession. « On attend une réaction très vive et rapide de l'État sur ce point là notamment sur des aspects législatifs. […] L'État doit clairement jouer son rôle d’arbitre s'il veut avoir des résultats à la hauteur des ambitions qu’avait pu susciter la loi Alimentation. On arrive peu à peu à l’échéance présidentielle 2022, le marqueur agricole du quinquennat reste cette loi Alimentation et on est loin du compte. Il y a une vraie prise de conscience à avoir et un vrai enjeu à cranter les affaires rapidement avant de basculer dans de nouvelles campagnes électorales »

« La loi EGALIM est issue d’une mobilisation syndicale qui date de 2015 » rappelait Marion VEDEL, « cela fait déjà 6 ans que l’on attend une action de l’Etat pour que les prix soient rémunérateurs pour l’ensemble des agriculteurs. Il y a une mobilisation syndicale qui va surement monter en puissance tant que l’on n’a pas de réponse. On a accepté les discussions avec les EGALIM, la profession toutes couleurs confondues a été présente, on a aussi expliqué aux agriculteurs sur le terrain qu’il fallait cette discussion, qu’il fallait qu’on avance à partir d’une loi, nous responsables professionnels on a voulu y croire et je peux vous dire qu’ aujourd’hui on est plus que déçus. »

David CHAUVE a également rappelé les échéances dans le cadre de la prochaine programmation PAC avec « un certain nombre de zones de turbulences et inquiétudes […]. La PAC ne fait pas tout mais cela reste l’outil qui doit accompagner les territoires, les productions et les transitions, on est en plein dedans donc il faut trouver le juste équilibre à tout ça. Il y a une nécessité d'avoir un œil très attentif sur ce dossier global qui va évoluer forcément ».

Seul point positif à retenir peut-être de cette crise : les opportunités qu’ont pu saisir les producteurs fermiers avec la hausse du consommer local. La Chambre d’agriculture s’est fortement investie pour les accompagner avec notamment la mise en place du drive fermier qui a tout son sens et continue de fonctionner depuis un an maintenant, avec l’ouverture prochaine d’un 3e point de retrait.

Quelques perspectives de développement se dessinent aussi à travers les mesures du plan de relance puisque le Puy-de-Dôme s’est largement mobilisé et se place en tête au niveau de la région AURA concernant le nombre de dossiers déposés sur la prime à la conversion des agroéquipements et 2e sur le volet matériels du plan protéines. L’ouverture d’appels à projets dans le cadre du PCAE avec la mesure du plan biosécurité bien-être animal est également une opportunité à saisir pour 2021 pour les agriculteurs qui envisagent de moderniser leur bâtiment et/ou leurs équipements. Les conseillers Chambre au siège ou dans les antennes en territoires sont largement mobilisés pour accompagner les agriculteurs sur l’ensemble de ces dossiers.

Autre point mentionné en introduction par David CHAUVE : le Puy-de-Dôme est le premier département de la région AURA en nombre d’installations aidées avec 103 installations DJA en 2020. Pour autant, les élus rappellent qu’au-delà d'installer des jeunes, l’objectif c'est surtout qu'ils s'installent dans de bonnes conditions, avec des projets viables et vivables pour qu'ils restent agriculteurs. Ils soulignent aussi la réelle inquiétude pour les grandes filières du département et le travail de fond à conduire puisque 25 à 30 % des porteurs de projets s’installent sur d’autres productions. Là encore, « le prix reste la clef de voûte » de ce défi majeur qu’est le renouvellement des générations.


4 motions ont été votées à l'unanimité par les élus :